Souvent perçu comme un loup solitaire, l’entrepreneur est défini comme une personne indépendante qui crée et développe sa propre entreprise. Il est le seul responsable, il est libre de tout, comme d’organiser son travail à sa convenance. L’entrepreneuriat est aussi une aventure qui comprend de nombreux risques identifiés à 3 niveaux. En premier, le risque financier lié à l’investissement et au pari de la réussite avec au passage l’insécurité des revenus. Plusieurs questionnements sous-tendent notre second risque : ai-je fait le bon choix de domaine ? Pourrai-je me reconvertir en cas d’échec, serai-je épanoui dans mes missions ? On parle donc ici du risque à la carrière où l’on peut se tromper ou alors ne pas pouvoir gérer la pression de l’entrepreneuriat. Le sentiment de solitude lié au manque d’entourage professionnel est un facteur parmi d’autres illustrant notre 3e risque : celui de l’émotionnel.
Ces points de vigilances peuvent être largement contrebalancés par de nombreux avantages dépendants de l’activité entrepreneuriale. La grande liberté de l’entrepreneur lui assure une autonomie dans les prises de décisions comme dans le choix de la stratégie, du design, du produit, des clients… Dans le meilleur des cas, il va pouvoir réaliser des bénéfices substantiels et prospérer tant sur le plan personnel (ex : qualité de vie) que professionnel. Pourtant, bien que positifs, ces points ne protégeront pas complètement l’entrepreneur des risques exposés.
De plus en plus d’individus souhaitent devenir leur propre patron, pour transmettre et imprimer leur vision sur le monde. Alors, quelles sont les softskills qui vont permettre de faire face aux risques entrepreneuriaux quand on débute (ou pas d’ailleurs) ? Quelles sont celles à détenir et/ou développer pour réussir ?
On vous en partage 5 qui sont essentielles 👇
L’enthousiasme
Vous avez déjà travaillé avec des personnalités toxiques ? Le genre de patron, râleur et exigeant, qui ne fait rien – ou bien, celle qui n’aime plus ce qu’elle fait ? Travailler et développer l’entreprise devient beaucoup plus difficile. Un entrepreneur – s’il souhaite réussir – n’a pas le choix ! On ne peut pas se permettre d’être autre chose qu’un véritable « enthousiaste » dans tous les aspects de notre travail.
L’enthousiasme est un moteur pour tous les entrepreneurs. Seulement, être enthousiaste seul ne suffit pas. Cette soft skill n’est utile que si elle communiquée à travers l’entreprise et ses collaborateurs. Communication et Enthousiasme, complémentarité oblige.
Comment développer son enthousiasme ?
- Identifiez le sens à votre travail
- Vivez le moment présent : libérez-vous l’esprit et vivez pleinement l’expérience présente
- Développez vos connaissances : soyez curieux, ouvrez-vous à de nouvelles connaissances et expériences, nourrissez votre esprit de contenus inspirants
- Identifiez vos pensées négatives et remplacez-les par des pensées plus constructives
- Adoptez une attitude positive : souriez, riez, parler à haute voix, en confiance. Le positif attire le positif et ne fera que renforcer votre enthousiasme.
La résolution de problème
Quand on crée une entreprise, tout commence par un problème. Ou plus précisément, notre entreprise, notre service, notre produit répondent à une problématique identifiée sur un marché spécifique. En quelque sorte, on offre à un secteur, une solution au travers de notre travail. Notre capacité à identifier les problèmes et à les résoudre est donc une soft skill clé pour un entrepreneur.
Un bon entrepreneur doit être capable de visualiser et réduire l’écart entre ce qui existe et ce qui pourrait exister. Pour le faire, il existe deux grands modèles établis de résolution de problèmes : le modèle adaptatif et le modèle innovant (Théorie de Michael Kirton).
- Le modèle adaptatif cherche des solutions par des moyens qui ont été testés et dont l’efficacité est reconnue. Cette approche entrepreneuriale vise donc à améliorer ce qui a été déjà fait et résoudre un problème d’efficience sur un marché.
- Le modèle innovant lui, utilise des techniques inconnues du marché, qui apportent un avantage à une entreprise. Un style de résolution innovant, qui remet en question la définition du problème, pousse une pensée « out of the box ». On parle alors d’innovation de rupture.
Comment améliorer sa capacité à résoudre des problèmes ?
- Bâtissez une stratégie adaptée pour répondre l’objectif et planifiez : considérez l’état présent du problème et les contraintes pour imaginer les possibilités d’action, et en exclure d’autres.
- Changez de point de vue sur le problème : réinterprétez la situation pour aboutir à une description nouvelle de l’espace de recherche et ainsi ouvrir de nouvelles perspectives d’action.
- Être toujours en apprentissage : préparez votre esprit à être un peu plus rapide et à s’adapter en apprenant constamment. Apprendre, c’est challenger son cerveau à aller là où il ne sait pas. Se challenger et élargir ses connaissances permettent de résoudre des problèmes complexes plus facilement.
La résilience
Notre résilience est notre capacité à surmonter les épreuves difficiles. Elle combine notre persévérance (notion d’endurance), notre combativité et notre capacité à rebondir. L’association américaine de psychologie définit la résilience comme « un processus qui consiste à bien s’adapter face à l’adversité ». Et s’il y a un métier pour lequel on a besoin de résilience, c’est bien l’entrepreneuriat. Créer son entreprise est une histoire sans fin de revers, d’obstacles et de défis. La façon dont on réagit à ces défis ne dépend que de nous, et peut influer sur notre réussite.
Comment développer sa résilience ?
- Confiance et gratitude : Lorsque nous exprimons notre gratitude, notre répertoire de pensées et d’actions s’élargit. On facilite notre capacité à assimiler et agir de manière flexible. C’est aussi un excellent moyen de recâbler notre cerveau vers les évènements positifs et gagner en confiance.
- Apprendre de ses erreurs et celles des autres : Tout le monde échoue, même les meilleurs. D’ailleurs, on en apprend beaucoup plus sur l’entrepreneuriat en analysant les échecs de Steve Jobs, Jack Ma et même Thomas Edinson. Étudier ses erreurs et celles des autres, nous permet, déjà de se sentir moins seul et surtout de rebondir.
- Se concentrer sur l’instant : l’un des meilleurs moyens de développer sa résilience est de se concentrer sur l’instant présent. Une tache à la fois. Peu importe la complexité de la mission dans sa globalité. On commence par résoudre le premier problème et puis le suivant. Si on réussit à résoudre le maximum de problème, la réussite entrepreneuriale n’est plus très loin.
- Les épreuves de la vie : Nos expériences, nos prises de risques, et tout simplement VIVRE, sont nos meilleures alliées de développement. Plus on prend des portes, mieux on sait les ouvrir ou les contourner, ça dépend des goûts.
La communication
La communication est une condition essentielle à la réussite d’une entreprise. Les entrepreneurs qui débutent ont souvent du mal à appréhender l’importance de savoir communiquer clairement. L’importance de communiquer sa vision, de se faire comprendre. C’est très bien d’avoir toutes les compétences technologiques, mais est-ce que vous parlez la même langue que votre marché ? Est-ce que vos collaborateurs, vos partenaires vous comprennent ? En résumé, arrivez-vous à communiquer votre vision avec le plus grand nombre, ou au moins avec le marché que vous essayez de pénétrer ?
Être un bon communicant et savoir développer cette soft skill offre un avantage considérable dans l’aventure entrepreneuriale :
- Construction d’une relation positive avec vos employés
- Renforce les liens entre les valeurs des collaborateurs et ceux de l’entreprise
- Améliore l’expérience client et la confiance de vos actionnaires
- Facilite les prises de décision, l’innovation, la créativité et votre notoriété
Comment développer sa capacité à communiquer ?
- Faites preuve d’écoute et d’empathie : Pour bien communiquer, il faut être au moins deux : écoutez l’autre, répondez et rebondissez en lui montant que vous le comprenez
- Gérer vos émotions : certaines émotions comme le stress, la colère, la déception peuvent desservir votre communication. Apprenez à les identifier et les gérer
- Structurez votre pensée : organisez vos idées, prenez le temps de les ordonner pour bien exprimer votre position et faire passer votre message
Networking
Networker n’est pas réservé qu’aux CEO d’une grande entreprise ou bien du top management. L’entrepreneur se doit de créer et d’entretenir des contacts sociaux avec tout un écosystème autour de son marché pour optimiser sa réussite : c’est le networking entrepreneurial. Bien qu’il existe des techniques de networking, c’est l’envie et la personnalité de l’entrepreneur qui seront au cœur de ce développement. Quand on se lance dans la création d’entreprise, c’est souvent beaucoup plus simple lorsqu’on connaît les bonnes personnes.
Il n’y a aucun doute sur les bénéfices d’apprendre à networker pour un entrepreneur. Ils sont multiples :
- On apprend des réussites des autres entrepreneurs ou patrons et de leurs conseils.
- On y trouve des opportunités business que les canaux marketing et sales n’arrivent pas à toucher.
- On devient un influenceur dans son secteur.
- On crée des amitiés et des partenariats forts.
Comment développer son Networking ?
- Prenez part à des évènements sociaux
- Rejoignez les communautés influentes sur les réseaux
- Parlez à tout le monde (oui, tout le monde !) et écoutez activement
- Trouvez un mentor
Un mot pour finir. Chaque succès entrepreneurial apparaît aux yeux des autres comme facile, spontanée. « Lui il a réussi, mais c’est parce qu’il avait la bonne idée, au bon moment… » Faux ! Derrière chaque réussite, on trouve une personnalité singulière, unique, consciente et surtout travaillée.
La « connaissance de soi » et le développement des soft skills ne se limitent pas à faciliter votre réussite en tant qu’entrepreneur. Ça va bien au-delà de la sphère professionnelle. Tout comme une aventure entrepreneuriale.